¤ “Tchouang-tseu […] se demande s’il est un homme qui rêve qu’il est un papillon ou plutôt un papillon qui rêve qu’il est un homme.[…] Raymond Queneau […] fondant ou confondant ingénieusement le onar anti oneiratos* de Platon avec le rêve de Tchouang-tseu, construit sur ce double pilier, devenu à dessein double méprise, l’un de ses plus graves, de ses plus beaux romans: Les Fleurs bleues […].
– René Etiemble, in Préface à Philosophes taoïstes: Lao-Tseu; Tchouang-tseu; Lie-Tseu, Gallimard Pléiade nrf 1980.
* rêve pour rêve, rêve contre rêve _ in Théétète.
¤ ¤ Un atelier de lecture consistant à embrasser impromptu, à tour de rôle et à voix haute la langue toujours poétique et ici truculente de Queneau.
De Tchouang-Tseu au papillon ou inversement, se laisser (mé-,re-,ap-, etc.)-prendre dans l’univers d’un Cidrolin ou Duc d’Auge, sentir le passage d’un rêve à l’autre et céder la place…
Quotidien et sans préparation jusqu’à épuisement des chapitres.
Merci spécial au CCIC – particulièrement Edith, Jean-Christophe et Nada, qui ont œuvré pragmatiquement à la mise en place de l’atelier.
Atelier de conception de protocole de recueil de rêves
Peut-on concilier les apports de la psychanalyse freudienne et la sociologie critique? Comment concevoir un protocole de recueil de rêves qui intègre les associations du rêveur mais ouvre aussi sur sa situation sociale? Peut-on transformer les rêveurs en co-chercheurs? Peut-on faire un usage collectif, voir politique, du rêve?
On en discute dans un atelier à partir du travail du sociologue Bernard Lahire et de la recherche de Jeanpierre, Radiszcz et Reyes sur les rêves des adolescents chiliens publiée dans le magnifique numéro 4 de la revue SensibilitéS, publié chez Anamosa.